lunes, 18 de abril de 2016

Chagall à Madrid

Vous pouvez visiter encore, jusqu'au 24 avril 2016, l'exposition sur Chagall à la Fondation Canal de Madrid. Cette exposition présente des travaux réalisés par le peintre tout  au long de 4 décennies jusqu'aux années 80. Chagall en la Fundación Canal

Les élèves qui sont allés à Paris en juin 2015 se souviendront du "Plafond de l'Opéra de Paris", une des oeuvres les plus connues de Chagall.





Voici une petite description:

André Malraux, ministre des Affaires culturelles, décida en 1960 ce geste spectaculaire, hardi à l’époque : confier le décor du plafond de l’Opéra à Marc Chagall. Il y avait certes un précédent récent – qui n’était pas une réussite : le plafond peint par George Braque en 1952 dans la salle Henri II du Louvre à la place d’une peinture « officielle » d’antan. Ce ne fut pas un geste unique de la part de Malraux puisque, l’année suivante, il commanda aussi à André Masson un plafond pour le théâtre de l’Odéon.

Indéniablement, le plafond de Chagall a remis le Palais Garnier à la mode. Tout comme, trente ans plus tard, la pyramide de Pei a fait parler dans le monde entier du musée du Louvre qui, cependant, avait bien d’autres titres à faire valoir déjà ; mais cette intrusion architecturale, somme toute marginale, assurera un tapage médiatique international au programme « Grand Louvre ». .

Dans les deux cas, ces interventions sont à la fois rupture et continuité ; la pyramide de Pei est aussi l’écho de l’obélisque de la place de la Concorde ; Quant au plafond de Marc Chagall, c’est une rupture dans l’harmonie de la salle de l’Opéra, incontestablement. Toutefois, sur de nombreux points, il est aussi en profonde continuité avec l’œuvre de Garnier, dont Chagall avait lu avec soin Le Nouvel Opéra de Paris.

Pour le plafond de l’Opéra, Marc Chagall refusa d’être rémunéré et l’État n’assuma que les frais de réalisation matérielle. L’œuvre fut inaugurée le 23 septembre 1964.


PANNEAU CENTRAL

En partant de la gauche de la scène (côté « jardin ») et en tournant dans le sens des aiguilles d’une montre, le disque central présente les quatre thèmes suivants :

- Bizet, Carmen. Dominante rouge. Carmen devant les arènes est en compagnie d’un taureau à la guitare.

- Verdi, sujet non précisé (La Traviata ?). Dominante jaune. Derrière le jeune couple, un homme barbu (Germont père ?) tient un rouleau à demi déroulé.

- Beethoven, Fidelio. Dominantes bleue et verte. L’élan de Léonore vers le cavalier bleu brandissant son épée.

- Gluck, Orphée et Eurydice. Dominante verte. Eurydice joue de la lyre (l’instrument d’Orphée) et l’ange lui offre des fleurs.

PANNEAU PRINCIPAL   

- Moussorgski, Boris Godounov. Dominante bleue. En bas, au centre, le tsar sur son trône porte les insignes du pouvoir ; au-dessus de lui vole une Renommée à tête monstrueuse et, en vers, la ville de Moscou ; à droite, de l’autre côté de la tête d’Hébé de Walter et Bourgeois, le peuple, en plein centre de la scène. (« Je considère le peuple comme l’élément le plus sensible de la société », déclara Marc Chagall.)
Et voici un parcours sur son oeuvre:

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